Une discipline holistique et naturiste
Prévention et homéostasie
La naturopathie n’est pas une « médecine douce », mais bien une pratique préventive.
La prévention, c’est faire tout ce qui en notre pouvoir, et de notre responsabilité pour maintenir l’équilibre et rester en bonne santé. Il s’agit de changer notre hygiène de vie, notre façon d’envisager sa propre existence, notre rapport à nous-même et au monde… C’est revoir notre alimentation, dire non à la sédentarité, c’est nous reconnecter à la nature qui nous entoure… ne plus vivre à côté de nos baskets et de nos vies.
Car nos vies, tout va plus fort, plus vite, plus haut, plus loin : PLUS ! Et notre vie psychique, intense, subit des surcharges entraînant des dénaturations et des répercussions sur la régulation organique. Chez l’homme, trois glandes (hypophyse, pinéale et amygdale) sont les chefs d’orchestre de la régulation physiologique :
- HYPOPHYSE : Régulation du système endocrinien
- AMYGDALE : Régulation du système nerveux (psychologique)
- PINEALE : Régulation du système énergétique
La naturopathie veille à ce que notre mental trouve son équilibre et que notre corps garde son homéostasie, et ce, de façon préventive.
Au répertoire musculaire des émotions correspond un clavier de modifications humorales et neurovégétatives.
Jean-Didier Vincent
Cet équilibre dans notre corps réagit à un processus d’assimilation et d’élimination : un processus de perte ou d’excès d’éléments de notre corps que nous nous devons d’éliminer, de réabsorber, ou de transformer.
La naturopathie vise donc à restaurer et à maintenir l’équilibre qui est en chacun de nous et ce sur différents plans : physique, mental, social… dans le but d’éviter les maladies et d’aller dans le sens des forces d’auto guérison de notre corps.
Force vitale et auto guérison
Notre corps est animé d’une énergie. Il s’agit d’une « intelligence biologique ». Cette notion est commune à toutes les grandes médecines traditionnelles. Il s’agit du PRANA des hindous, du CHI des chinois, du KI des japonais … Cette énergie nous est vitale et permet d’animer notre corps et notre esprit.
Le secret de notre santé repose sur cette énergie. Elle est invisible au microscope, nous n’en avons pas toujours conscience, mais elle représente toutes les forces de vie des animaux, des plantes, des minéraux, des hommes…
Et c’est sur cette notion de « Force Vitale » que reposent les possibilités d’auto guérison, de régénération de notre organisme. Car cette force vitale s’exprime de manière intelligente en gérant toujours au mieux les situations défavorables et le stress qui nous atteignent.
Notre corps est naturellement conçu et structuré pour nous maintenir en bonne santé. La force vitale ne guérit pas tout toute seule mais elle guérit. Et nous sommes les témoins au jour le jour de ces magnifiques processus qui nous animent et que l’on appelle « auto-guérison » : la plaie qui se colmate, l’ampoule qui enfle pour préserver des chairs, la dépression qui nous prévient qu’on va trop loin et que quelque chose est à régler dans nos vies.
Terrain et humeurs
Le microbe n’est rien, le terrain est tout
Antoine Béchamp
Si les microbes, agents qui agressent, polluants physiques ou psychologiques ont naturellement une responsabilité dans nos troubles, ils ne peuvent se développer que si les conditions le permettent que sur un « terrain » favorable. Tout comme les plantes ont besoin d’un terreau favorable pour pousser, nous avons besoin nous aussi d’un terrain favorable pour nous épanouir, nous développer, et vivre en équilibre.
Le terrain en naturopathie, c’est l’ensemble de nos prédispositions individuelles. Le terrain est représenté par nos liquides : le plasma du sang et la lymphe (extra et intra cellulaire).
Le terrain est constitué d’un ensemble complexe : le terrain acquis (celui dont on hérite), et un terrain physiologique (celui qui est la conséquence de notre mode de vie).
Chacun dispose donc d’un terrain favorable ou défavorable à tel ou tel trouble, s’il n’agit pas en conséquence pour le rééquilibrer.
La cause de la cause de la cause
Et l’expression de nos troubles n’est que la partie émergée de l’iceberg. Et la naturopathie n’ira pas dans le sens de l’allopathie. La médecine est réservée aux médecins et le naturopathe n’en est pas un. La naturopathie ira chercher « la cause de la cause de la cause » de l’expression des troubles. Ici, le symptôme n’est qu’un indice parmi tous les autres que révèleront lors des différents bilans naturopathiques que le naturopathe pratiquera en première consultation.
Il nous faut voir dans la « cause de la cause » l’origine comportementale des troubles, et dans la « cause de la cause de la cause » l’origine psychosomatique et pourquoi pas, spirituelle.
Pour être un bon médecin, cherche la cause du mal et traite-le; pour être un meilleur médecin cherche la cause de la cause et traite-la; mais pour être un authentique thérapeute, cherche la cause de la cause de la cause et traite-la.
Hippocrate
S’intéresser seulement au symptôme (ou au microbe) conduit à une impasse car son effacement ne règle pas le problème de fond. Le fond ? C’est le terrain. Nos prédispositions qui offrent aux pathologies et aux microbes un accueil favorable (ou non) à leur développement.
Les toxines
Nous sommes constamment bombardés par des facteurs de déstabilisation en tous genres. Même si nous mangeons bio, local, même si nous passons au peigne fin les étiquettes des aliments et des cosmétiques, même si nous limitons les sources de compensations psychologiques, notre corps est toujours exposé à une grande quantité de polluants qui viennent de l’air, de l’eau, des produits que l’on met sur notre peau des plastiques des emballages et… des perturbations de notre mental !
Les romantiques aimeraient peut-être penser qu’ils sont faits de poussières d’étoiles. Les cyniques préféreraient sans doute parler de déchets nucléaires.
Simon Singh
Trop de viandes, de sucres, de laitages… Ou tout simplement trop de tout : alimentation trop riche et pourvoyeuse de toxines « exogènes », un mauvais métabolisme, une mauvaise élimination, des toxines « endogènes » fabriquées par notre propre corps dans les processus métaboliques, les toxines et autres polluants, une vitalité trop faible… Génèrent des toxines dans notre organisme.
Les toxines, ce sont ces déchets, physiques, physiologiques ou même psychiques, que nous n’arrivons pas évacuer totalement ou correctement et qui nous encombrent.
Mais il existe d’autres toxines, plus subtiles qui influent notre mental, notre rapport à nous-même et à notre monde : pensées qui tournent en rond dans nos têtes, idées négatives, émotions du passé dont on n’arrive pas à se défaire, stress au travail, problèmes de famille… Et même cette anxiété permanente générée par notre société et les médias qui nous inondent de catastrophes « sensationnelles ».
Ces déchets physiques et psychologiques nous encombrent et nous empêchent de rétablir notre équilibre.
Désincrustation et émonctoires
Une alimentation dénaturée, complexe, riche, va surcharger et encrasser nos émonctoires (nos portes de sorties). Chaque émonctoire fonctionne comme un filtre (sélectif) qui nous permet de nous débarrasser de nos déchets.
Et s’ils ne sont plus en mesure d’effectuer correctement leur travail, c’est un cercle vicieux qui se met en route. Encrassés, ils perdent en énergie vitale et ne sont plus en mesure de se régénérer d’eux-mêmes. Il est donc vital de nous désincruster, de faire le grand ménage régulièrement : physiologiquement (au niveau de nos émonctoires) mais aussi psychologiquement (en libérant notre mental).
Nos deux émonctoires (physiologiques) principaux sont le foie (annexé à l’intestin) et des reins. Nos émonctoires secondaires, sont les poumons et la peau, et enfin pour le dernier que nous n’avons pas tous, est l’utérus avec son fonctionnement cyclique.
Nos émonctoires : peau, poumons, appareil digestif et système uro-génital ne sont pas de simples » pots d’échappements » destinés à éliminer nos déchets métaboliques, mais avant tout ce sont des filtres. Ces filtres sont sélectifs; ils extraient certaines substances, en transforment d’autres, et éliminent les dernières. Les substances non destinées à l’élimination vont être : soit stockées dans des endroits spécifiques (foie ou rate par exemple), soit utilisées immédiatement.
André Lafon
L’accumulation des déchets dans l’organisme (notre encrassement) est l’origine de troubles qui viennent « saturer » les humeurs. Le rôle des émonctoires est donc de garder le milieu intérieur sain et le plus « pur » possible, afin que les échanges entre anabolisme, catabolisme et élimination continuent de se faire dans la plus grande pureté physiologique.
Les encrassements de nos humeurs sont de deux natures :
- Les « cristaux » : ils proviennent d’un problème de métabolisme des protéines (quantité ? qualité ?). Leur origine est l’acidification de l’organisme par les différents acides (aminés), mais par l’acide pyruvique (déchets de la cellule nerveuse), l’acide lactique (déchets de la cellule musculaire, sucre…). Les cristaux sont le résultat de l’action des acides sur la partie basique du corps constituée par le squelette et les matières minérales en suspension. C’est cette union qui donne des sels (ou cristaux) que l’on va retrouver dans les reins (calculs), dans les articulations, dans les humeurs (alcalose) et déposés sur les émonctoires qu’ils encrassent.
- Les « colles » : elles proviennent d’un problème de métabolisme graisses et des sucres alimentaires (quantité ? qualité ?). L’origine des colles est l’agglutination de glycérols et d’acides gras saturés. Elles finissent par former de véritables plaques de graisses où elles s’agrègent parfois avec les déchets en cristaux. Les colles siègent plus particulièrement dans le liquide entre les cellules et dans la lymphe.
Toxines du mental
Les émonctoires du mental et des émotions ne sont pas facilement descriptibles, et pourtant ils existent ben et bien. Ce sont le sommeil, les rêves, l’expression verbales, les pleurs, les cris, les rires, la méditation… Autant de moyens dont nous disposons pour faire le ménage dans notre mental et nous recentrer sur nous-mêmes.
La naturopathie invite chacun de nous à prendre un soin particulier à :
- La qualité de notre sommeil
- D’extérioriser chaque jour ce que nous ressentons
- De trouver notre place dans nos vies
- Et pourquoi pas, de méditer.
La naturopathie nous invite à éliminer nos toxines psychiques et de veiller à ce qu’elles ne restent pas en nous, stockée, somatisée… Et de toute façon amenée à ressortir un jour.
Ce qui nous fait vieillir, ce n’est pas de prendre de l’âge, c’est de déserter notre idéal.
Normal Instructor & Primary Plans.